Profil

Gros-plan de Jamie Salter

Conversation profonde avec l’un des entrepreneurs les plus innovateurs du Canada

Que vous connaissiez ou non le nom de Jamie Salter, vous avez sûrement entendu parler de ses marques et de ses partenaires. En tant que fondateur, président et chef de la direction d’Authentic Brands Group (Authentic), ce milliardaire qui a réussi par ses propres moyens, avec l’aide d’une équipe de fonceurs comme lui, a créé une plateforme qui stimule l’expansion d’un portefeuille de 50 grandes marques dans les domaines de la mode, du divertissement, des médias et de mode de vie, dont les marques d’athlètes emblématiques et célébrités comme David Beckham, Shaquille O’Neal, Elvis Presley, Marilyn Monroe et Muhammad Ali.

Interview de l’entrepreneur Jamie Salter
L’entrepreneur Jamie Salter (avec l’autorisation de Jamie Salter)

Né à Toronto, Salter a débuté dans les années 80 en vendant de l’équipement de véliplanchiste avant de sauter sur une occasion plus intéressante et de devenir le pionnier du sport naissant de la planche à neige. Son intuition l’a bien servi : après avoir acheté une entreprise de snowboard pour 35 000 $, il l’a revendue quatre ans plus tard pour 5 millions $. Il a ensuite fondé sa propre marque, Ride Snowboards, et l’a inscrite en bourse en 1993. Des années plus tard, Salter a mis à profit son sens de la valeur des marques et acquis la succession de Marilyn Monroe et Tapout. C’est avec l’achat de ces patrimoines iconiques que Jamie a fondé Authentic en 2010. Depuis quelques années, chez Authentic, Salter a une feuille de route éprouvée dans l’acquisition de marques réputées mondialement et dans l’élargissement de leur présence dans le monde – une formule qui a accumulé plus de 29 milliards $ en ventes de détail. 

Une partie importante de la méthode est l’approche directe de Salter en matière de transactions, ce qui exige qu’il passe des heures à voyager chaque année. « Pour moi, l’art de conclure une transaction consiste à trouver un partenaire qui partage ma stratégie et ma vision à long terme. Ce sont ces partenariats, où les deux parties sont enthousiastes à l’idée de collaborer, qui réussissent le mieux, dit-il. Bâtir une relation avec une personne ou avec une entreprise est on ne peut plus important. À l’ère numérique, il est facile de téléphoner ou de se rencontrer sur Zoom, mais je reste convaincu qu’il n’y a pas de meilleure façon de bâtir une relation que de se rencontrer en personne. Peu importe où se trouve un partenaire potentiel dans le monde, j’ai pour principe de voler vers lui, de casser la croûte avec lui et d’établir un climat de confiance mutuelle, ce qui ne se fait jamais mieux qu’en personne. » 

« Je reste convaincu qu’il n’y a pas de meilleure façon de bâtir une relation que de se rencontrer en personne. » Jamie Salter

En plus d’utiliser son avion pour mener des affaires en personne dans le monde entier, Salter compte également sur l’avion long-courrier pour accéder à certains aéroports en particulier. « Vous pouvez faire atterrir le Global 6000 à Aspen, ce qui est essentiel, car les marchés du ski et des sports de glisse sont importants pour des marques comme Spyder et Volcom », explique-t-il. Salter apprécie également la taille et la polyvalence de l’office de l’avion, qu’il utilise pour préparer des repas à ses invités pendant le vol. « J’utilise la cuisine tout le temps, dit-il. Je suis un chef, c’est aussi ce qui fait ma réputation. Quand je ne travaille pas, j’adore cuisiner. »

Salter est toujours en quête de marques mondiales, résolument centré sur son objectif de faire d’Authentic la plus grande société de licences de marques dans le monde. Au moment d’écrire ces lignes, Authentic est sur les talons de Disney dans le domaine des licences et arrive au troisième rang de la liste des 100 plus grands propriétaires de licence du monde publiée annuellement. Entre-temps, lorsqu’il n’est pas à la maison dans son chalet familial de Muskoka, vous trouverez Salter en voyage de par le monde avec des membres de l’équipe d’Authentic.  « J’étais en Autriche plus tôt cet été, et le lendemain j’étais en France, et la semaine précédente, en Asie, raconte-t-il. C’est un agenda un peu fou, mais grâce à Bombardier, j’aime l’expérience. » 

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